Keynisme

Résumé :


Le keynésianisme est un courant de pensée économique en faveur de l'intervention active de l'État, à certains moments précis, au sein de l'économie, pour assurer le plein emploi.

Le courant Keyniste qui a joué à plein durant les "Golden Sixties" a été balayé par la « Crise » , l’échec des politiques de grands travaux lancés par les états européens, et le succès relatif de la politique Tatchérienne .

 

Concepts économiques de Keynes :

 

  • La demande crée l’offre qui crée l’embauche, ce qui diminue le chômage .
  • Lorsque le revenu augmente la consommation augmente aussi,mais "moins"  (il y a « en plus » des possibilités d’épargne cette fois) .
  • Le système économique est dans son ensemble incapable de se régulariser tout seul,et pour plusieurs raisons :
    • Le raisonnement humain n’est pas infaillible .
    • Tout humain ne connaît jamais toutes les variables économiques .
    • Il faut prendre en compte des variables économiques ,mais aussi des variables politiques qui elles sont économiquement imprévisibles
  • Vu que le système est incapable de se réguler « seul »,il doit être régulé par l’Etat .
    L’Etat peut réguler le marché de multiples façons :
    • En jouant sur la masse d’argent en circulation (salaires minimal , etc …) .
    • En jouant sur la masse d’argent en circulation effective ( % sur l'épargne, etc …)
    • En jouant sur la masse totale de l’argent en circulation (planche à billets…)
  • Ce qui compte, c’est la masse d’argent en circulation effective (cad non économisé) .
    A part cela, l’économie peut fonctionner parfaitement bien avec un nombre très important de chômeurs.
    La croissance peut donc se passer d’une grande partie de la population active d’un pays et être parfaitement florissante dans un pays où chômage et pauvreté se développent .
  • Tout ajustement n’est pas instantané, mais implique un délai dû à l’inertie du système .

 

Analyse de son système :  

  • Keynes n’est pas un opposant radical du marché, dans le sens où il ne cherche pas à le remplacer par un nouveau système (comme Marx), mais il estime que ,vu qu’une régulation spontanée de l’économie par le mécanisme de marché n’est pas possible,
    l’État doit intervenir si on veut éviter les « crises » .
  • Son approche des problèmes est macro-économique à l’échelle du pays ou du bloc économique s’oppose radicalement à l’approche micro-économique des libéraux, qui eux ne réfléchissent qu’au seul niveau 1 entreprise-1 produit destiné à la vente .

 

Autres idées économiques de Keynes .

  • Après la guerre de 14, il tente en vain de faire valoir ses objections sur le montant des dédommagements allemands lesquels ne pourront dit-il que conduire à une catastrophe financière aux conséquences apocalyptiques, ce qui devait s’avérer parfaitement exact .
  • Durant la grande crise de 1929 il fut l’instigateur des politiques du New Deal de Roosevelt
  • Après la guerre de 40, lors des Accords de Bretton Woods (en 1944) il tente en vain d'y faire valoir l'idée d'une monnaie et d'une banque supranationales ;cette idée sera repoussée par les Américains soucieux de placer le dollar au centre du Système monétaire international.

 

 Critiques de Keynes :

Les critiques de Keynes ont toujours soutenu que : 

  • L’Etat ne doit pas s’occuper de l’économie, l’économie doit être gérée par ceux qui la font ,car ce sont les plus qualifiés pour ce faire.
  • Le meilleur état est l’état d’équilibre et celui-ci se définit « sans » intervention extérieure.
  • Toute intervention extérieure ne fera qu’aggraver le système ,car tout financement impliquera des fonds d’Etat et donc « in fine » des impôts , soit autant d’argent qui sortiront des poches des travailleurs et donc du circuit du économique .


Par ailleurs, et toujours selon ses détracteurs, si  les théories de Keynes sont sans doute vraies dans l’absolu ,elles ne sont valables que dans des mains d’économistes et certainement pas dans des mains de politiciens inexpérimentés et qui plus est,intéressés aux résultats spectaculaires à courts termes .

Dès lors en donnant au politique ce pouvoir d’ingérence on ajoute une deuxième incertitude (l’incertitude sur le fait que l’intervention politique soit « bonne ») , à la première (l’erreur de gestions des économistes qui n’ont pas su gérer convenablement le monde économique ) .