Algotrading.
Les ordinateurs boursiers

Le concept en théorie .

Des ordinateurs achètent et vendent en bourse à tout moment suivant les variations de cours ou suivant des informations en provenance de « news » et basées sur la fréquence de mots clés : bombe,attentat,guerre,crise,crack… tout ça incite à favoriser les ventes  via les pc dotés d'algorythmes très complexes …

Cette pratique repose sur des machines capables d'exécuter des ordres à toute vitesse et de tirer ainsi profit des écarts de prix minimes sur les valeurs.
L' échelle de temps est le millième de seconde et les moyens reposent sur des formules mathématiques complexes.

 

L’histoire du concept :

Né aux Etats-Unis à la suite de l'informatisation des ordres sur les marchés financiers dans les années 1970, le HFT a pris son essor au début des années 2000, quand la décimalisation a modifié la taille des ordres en fractionnant leur valeur, passée d'un minimum 0,06 dollar) à 0,01 dollar (cad 6 x moins …) .
Cela a changé la microstructure du marché en créant des différences plus petites entre prix offerts et prix proposés, favorables aux opérations automatisées. Qui pouvaient se permettre d’acheter et vendre très vite des quantités énormes sans devoir payer un « humain » pour vérifier l’opportunité réelle .

Une décennie plus tard, le boom du HFT est spectaculaire. 

Aux Etats-Unis, plus de 75 % des institutions financières et 95 % des traders institutionnels utilisent des stratégies de trading algorithmique.
L'Europe est "en retard" en la matière mais le Vieux Continent progresse vite .

Le concept en chiffre .

L’algotrading a connu ses heures de gloire en 2005 ; l’algotrading représentait à l’époque 70 % des achats boursiers aus USA .
Cette part tend à diminuer suite à des erreurs « conséquentes »,mais reste néanmoins  fort importante (près de 50 % du marché en 2013) .

Le concept en pratique :

Le 23 avril 2013, le compte principal de l'agence Associated Press (AP) sur Twitter a été piraté par une mystérieuse "Armée électronique syrienne".
Près de 2 millions d'abonnés avaient reçu un message annonçant un attentat à la Maison Blanche, et le président Obama était donné pour blessé.

Conséquence immédiate : des milliards d'ordres ont été retirés des marchés en quelques secondes. En trois minutes, Wall Street perdait 136 milliards de dollars (105 milliards d'euros) de capitalisation….

Inflation des débits de connections informatiques exigés

Les opérateurs boursiers ont compris leur intérêt ; tout se passe au millième de seconde ,et un millième de seconde en plus ou en moins c’est une vente ou un achat réussi ou perdu .
A cette échèle de temps, la transmission informatique n’est pas instantanée (on estime que chaque centaine de milles de distance (160 km),donne un retard de 1 millième de seconde …) …
Plus on est près du serveur et plus on gagne donc de micro secondes qui peuvent être déterminantes …
On loue donc des serveurs « sur place » à prix d’or ….
Bientôt opérationnel, le projet "Hibernia", un tunnel de fibre optique sous l'Atlantique, va permettre de relier Londres à New York à très grande vitesse, 60 millisecondes, pour l'unique besoin des traders haute fréquence. Le gain de temps minime, 5 millisecondes, peut faire la différence.

 

Les arguments des traders :

a)      Économie de courtage …..
b)     Réduction des spreads [écarts] – différence entre le prix d’achat et  de vente .

Les arguments des professionnels "non traders" :

a) Le risque d'erreurs lors des opérations est énorme,puisque les masses mises en jeu sont énormes et les opérations hyperfréquentes (plusieurs milliers d’opérations possibles à la seconde …) .
b) Le risque d’une infection virale peut être énorme pour les mêmes raisons .
c) Indépendament de toute attaque virale, un bug informatique peut avoir le même effet .
d) Un empoisonnement des « news » peut avoir le même effet indépendamment d’une atteinte virale, puisque les ordinateurs achètent ou vendent suivant (en partie) les mots clés des News ….
e)
En cas de catastrophe boursière,les ordinateurs peuvent amplifier à l’infini cette catatsrophe avant qu’un opérateur humain n’ait le temps de les déconnecter 

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