Créer un site internet

Le coup (coût) des assignats .

Généralités .

Les assignats furent une monnaie papier mise en place sous la Révolution française destinnée à faire tourner l'économie malgré l'absence de métaux précieux (or et argent) tout en étant garantit sur du "concret" : les biens de l'église qui avaient été confisqués .
Les assignats deviennent une monnaie de circulation et d'échange en 1791,mais les assemblées font des tirages successifs tels que les biens eux même ne garantisdsent plus rien du tout .
Pour rendre néanmoins la circulation des assignats possibles....il était stipulé que la non acceptation des assignats pouvait être punie de mort ....
Malgré tout,personne n'en voulait et pour éviter les sanctions,plus ne vendait rien du tout ,que le strict nécéssaire .
Le cours légal des assignats est supprimé en 1797.


La période "prérévolutionnaire" et les "pré-assignats" ...

Déjà, avant la Révolution, les finances royales sont dans un état catastrophique , et la moitié du budget royal sert à résorber cette dette qui ne fait qu'augmenter et à servir de rente pour les plus riches; ceux qui savaient "souscrire" . 
On voyait déjà circuler depuis 1787 des billets de la Caisse d'escompte pratiquement à cours forcé, c'est-à-dire que le Trésor émettait sur promesse de remboursement des traites qui avaient par là même, valeur de monnaie (une monnaie que peu de gens voulaient)...
Dans les faits,dans la rue,personne n'en voulait, et sur le marché, leurs cours ne cessaient de chuter.

Les assignats de la révolution .

Le 5 mai 1789, à l'ouverture des États généraux,  il faut, de toute urgence, trouver de l'argent .

Le député Talleyrand propose l'idée de confisquer les biens du clergé (et non pas de les nationaliser car aucune indemnité n'a été versée.). 
Le 2 novembre 1789, l'Assemblée nationale constituante décide que tous les biens du clergé seront « mis à disposition de la Nation ». 
Ces biens seront dorénavant des biens nationaux, destinés à être mis aux enchères pour remplir les caisses de l'État.

Cet apport de patrimoine constitue un gain considérable pour les finances publiques.
Mais la vente réelle de tant de biens va prendre un temps fou ,et entre temps ,on crée une monnaie non pas sur l'argent déjà en caisse,mais l'argent qui sera en caisse une fois les biens vendus .
C'est l'acte de naissance des assignats .

Toute personne qui désire acheter des parts dans les biens nationaux doit le faire via des assignats. 
Il faut donc avant tout que les particuliers achètent des assignats auprès de l'État (ou "dans la rue").
Une fois la vente d'un bien« réalisée »,  les assignats doivent être détruits....
Ca c'est la théorie ...
Et la théorie est bien belle,mais c'est la théorie ...

La valeur totale de la première émission sera de 400 millions de livres divisés en assignats de 1 000 livres. 
1000 livres est une valeur nominale si importante qu'il est clair que cet argent n'est pas destiné pas à servir de billets pour la population, mais à être thésaurisés par des investisseurs.

L'idée est loin de faire l'unanimité au sein de l'Assemblée nationale constituante:

  • Il y a le rappel récent de la banqueroute du papier monnaie de Law .
  • Il y a aussi le fait que techniquement parlant, les billets sont facilement falsifiables.
  • Rien ne garantit qu'ern bout de circuit les assignats seriont obligatoirement détruits; ils peuvent être facillement détournés et remis en circulation .
  • Rien ne garantit que la masse des biens de l'Eglise va trouver des acquéreurs vu la masse immense de biuens mise sur le marché en même temps .

Au final, il y a donc un fort risque de retrouver en circulation une quantité trop importante d'assignats et donc des risques de dépréciations.

Entre 1790 et 1793, l'assignat perd 60 % de sa valeur.
Ce qui fait la ruine des uns et la fortyune des autres; en effet si on en sait pas acheter du pain avec des assignats (au cours réel de la rue,l'assignat ne vaut rien ),par contre,avec des milkliers d'assignats on sait acheter des biens nationaux (au cours forcé de l'état,les assignats valent une fortune ) ,et il est donc possible,si du moins on possède des milliers d'assignats d'acheter pour rien du tout des biens importants .


Soutien artificiel de l'assignat :

Pour soutenir l'assignat, plusieurs lois successives sont votées :

  • la fermeture provisoire de la Bourse de Paris  ( pour ne pas pouvoir acheter "autre chose) 
  • la fin de la publication officielle du cours de l'assignat (pour ne pas trop inquiéter ....) .
  • de lourdes amendes et de graves peines d'emprisonnement pour toute personne surprise à vendre de l'or ou des pièces d'argent ou traitant différemment la monnaie de papier et les métaux précieux, ce qui comprend le refus d'un paiement en assignats.
  • obligation de payer  et de recevoir de l'état toute ses transactions en assignats .
  • dès les premiers jours de la Terreur, le 8 septembre 1793, la non acceptation de l'assignat est déclarée passible de la peine de mort ...
  • le commerce au moyen des métaux précieux est interdit.
  • enfin , toute personne qui aurait demandé en quelle monnaie le contrat serait conclu doit être condamnée à mort.


Malgré tout cela, les pouvoirs politiques ne savent pas faire face à la crise économique qui arrive et l'État continue d'émettre de plus en plus d'assignats, pour financer la guerre.
Le nombre d'assignats fabriqués correspond à une valeur sans cesse croissante,alors qu'ils sont toujours agrantits sur des biens à valeur fixe estimés à 600 millions .
On en arrive à 45  milliards d'assignats pour 600 millions de garantie "sure" et 3 milliards "avec beaucoup de chance" !!!

L' Assignat sera échangé contre les Mandats Territoriaux .
 L'échange se fait sur la base de 30 francs-assignat contre 1 franc-mandat, au lieu de 300 contre 1, sa valeur réelle, ce qui condamne le nouveau titre dès son émission. 


Les « Mandats territoriaux », ils connurent plus ou moins la même histoire que l'assignat, se dépréciant encore plus rapidement.
Le 4 février 1797, ils furent retirés de la circulation. 
Il fallut attendre 1800 pour que réapparaissent des billets émis cette fois par les comptoirs d'escompte de la toute nouvelle Banque de France.

Le bilan de l'Assignat" :


L'assignat est généralement considéré comme un échec financier et économique.

Cependant, sur le plan financier, sa création a empêché la mise en faillite de l'État français, contribué à la réduction de la dette et permis de trouver l'argent nécessaire au financement de la guerre dans les heures difficiles de l'an II.
Et politiquement et socialement, les assignats permirent un important transfert de propriétés en un temps très réduit,ce qui attachat au nouveau régime tous les acquéreurs de biens nationaux, et cette nouvelle bourgeoisie foncière redoutera désormais le retour de la Monarchie.

Les Faux assignats

Le peu de difficultés à imiter cette monnaie  fut en quelque sorte un encouragement aux faussaires; on  en fabriquait un peu partout. 
La plupart des faux étaient assez grossiers et facilement reconnaissables, mais d'autres étaient pratiquement indécelables ; c'était notamment le cas des faux imprimés à Londres par les opposants à la révolution  (une opération Reynhart avant la lettre donc ...) .