Jérome Kerviel .

Le voleur qui ne volait pas .

Le voleur sans vol , mais par amour propre .

 


Résumé de l’affaire :

Un Trader travaillant pour la Société Générale est parvenu en jouant de façon « acrobatique » a amasser plus d’1.5 milliards d’euros en 2008 .
Des Euros pour La Société Générale, pas pour lui .
Lui il « manipulait ses comptes » pour être toujours en « positif » et qu’on ne vienne pas jeter un œil sur sa façon de procéder .
En fait il « cachait » mais toujours à l’Intérieur de L a Société Générale une partie de ses gains pour plusieurs choses :

a)      Pour qu’on ne lui demande pas de faire « demain » plus que » la veille ».

b)      Pour que la « cagnotte ainsi constituée aujourd’hui lui permette de boucher les éventuels « trous » de demain .

En 2008 il vient de faire un « coup » terrible : 1.5 milliards de bénéfices .
Il en met  un gro paquet "au secret" sur sa cagnotte (mais toujours dans les comptes de la banque) et le reste sur les comptes normaux .

Mais brutalement tout file au rouge :

a)      Les subprimes commencent à faire chuter la bourse.

b)      La société générale en prend plein la vue avec les subprimes .

c)       La banque de France demande à toutes les banques leur bilan .

d)      Et durant le bilan …. La banque tombe sur des opérations bizarres… et se dit qu’il y a sans doute un éléphant là-dessous …

e)      Elle porte plainte contre le Trader et liquide au plus mauvais moment , et brutalement toutes ses positions (60 milliards d’euros), mais ses positions c’est des dizaines de milliards d’euros … bref la liquidation en elle-même fait plonger la bourse et augmente le « trou » initial …

La situation pour la Société Générale n’est pas évidente :
Et d'abord ,elle n'est pas facile à comprendre; c'est la première fois qu'un "voleur"ne vole pas ... 

a)    Il est impossible de dire qu’elle n’a pas pu voir les « appels à la marge » constants  que requérait Kerviel : près de 100 milliards de dollars par an … ça passe difficilement inaperçu ...

b)      Il est impossible de dire que la Société Générale n’a pas pu voir la différence entreles comptes et les dossiers de Kerviel d'une part et de ses deux adjoints d'autre part ; ils étaient censé faire le même travail mais " eux" gagnaient péniblement quelques millions de dollars par an soit des centaines de fois moins …

c)       En mettant « tout » sur le compte de Kerviel, on minimisait les pertes dans les subprimes .

d)      Par contre en mettant tout sur le compte de Kerviel on décrédibilisait totalement les contrôles internes de la banque .

e)      Si il y a effectivement de tels bénéfices, il doit aussi y avoir les taxes qui vont avec … et il faut les payer maintenant ....

f)       Si il y a effectivement de telles sommes en jeu ,il faut des marges suffisantes …

Sur quoi jouait Kerviel ?

Sur des  prises de positions sur des contrats à terme sur indices d'actions.

 

concentré sur des futures à fort effet de levier portant sur les indices Eurostoxx, DAX et Footsie.

 

 


Condamnations :

Il a été condamné une première fois le 5 octobre 2010 à 5 ans de prison dont 2 avec sursis et un dédommagement  de 4.9 milliards d’euros …. 
Sale affaire çà … tu dois payer 4.9 milliards d’euros ….tu y laisses « facile » ton crédit logement ….

Le 24 octobre 2012, la Cour d'appel de Paris, confirme le jugement de première instance.

 

Le CV. de Kerviel :

Sa formation de base est destinée à former plutôt des contrôleurs des opérations de traders que des traders.
La Société générale le recrute dès août 2000. Il travaille d'abord au « middle office » avant de passer en 2005, au « front office ». Il est alors chargé de l'arbitrage sur des contrats à terme portant sur des indices boursiers.

 

Les « avoirs » cachés de Kerviel .
Rappelons que Kerviel n'a pas volé un sou ; l'argent se trouvait toujours sur les comptes de la banque ... mais "planqué".... 

Quand le jeu se termine, Krievel à 1.4 milliard « en positif » .

Mais qq semaines plus tôt »,il avait 2.2 milliards de « négatifs » …

On comprend toutes suite que le "matelas" qu’il voulait avoir pour boucher de pareils trous était colossal …

Quand il jouait avec 50 milliards d’Euros, il jouait en fait avec près de 2 fois le montant total des fonds propres de la banque ….

Pour pouvoir atteindre une telle perte fictive, les montants engagés étaient de l'ordre de 50 milliards d'euros 

Sa défense :

La Société générale n’y va pas de main morte et prétend qu’il y a eu enrichissement personnel, manipulation informatique et qu’il est en fuite .
Chacune de ces accusation est fausse .
L’avocate choisie par Jérôme Kerviel lance une contre-attaque médiatique :

ni lui, ni son avocate ne contestent les faits reprochés (le trou,et les comptes -matelas camouflés) 

elle précise que Jérôme Kerviel n'est  pas en fuite et qu'il attend la convocation à un entretien préalable à un éventuel licenciement
et qu'il se tient également à la disposition de la justice pour être entendu.

  

Sondage d’opinion :

Un sondage d'opinion fait le 31 janvier 2008 à la demande du journal Le Figaro montre que:

  • 13 % des Français estiment que Jérôme Kerviel n'est pas le premier à incriminer pour ces pertes,
  •  50 % estiment que c'est la direction de la banque qui est responsable ,tandis que 27 % estiment que c'est l'Autorité des marchés financiers.

Quelles seraient les motivations de Kervel ?
Oui... Kerviel a volé sans voler ; pourquoi à-t-il fait çà ? 

  • Satisfaire son égo  ?.
  • Toucher des bonus  ? (c'est "idiot" ; il avait planqué l'argent il aurait pu le faire disparaitre et il aurait touché 100 x son bonus ...) .

Le mécanisme de l’affaire :

Jérôme Kerviel n'a soustrait aucune somme d'argent, mais a engagé des fonds de la banque au-delà du seuil auquel il était autorisé, en abusant certaines procédures de contrôle avec de fausses informations, mais sans sortir du cadre de ses fonctions.

Les profits ou les pertes générés par ces dépassements, qui ont commencé à intervenir dès 2005-2006, étaient faits pour le compte de la banque qui les encaissait,et cette dernière ne peut nier en être consciente,puisqu'elle  en a plusieurs fois tenu compte pour le calcul de ses rémunérations...

Les accusations de la banque concernant les mots de passe informatique sont matériellement impossibles puisque les mots de passe devaient changer tous les 45 jours ...

Pour Me Élisabeth Meyer, avocate du jeune trader, il n'est plus question des fraudes et de l'escroquerie punies de  prison , mais de fautes professionnelles punies de licenciement .

 Jugement absurde :

Le jugement rendu dédouane intégralement la Société Générale de toute responsabilité. 
Ce jugement est absurde sur tous les points :

a) la banque voyait qu'elle devait faire des jeux de caisse pour près d'une centaine de milliards d'euros pas an pour un simple trader .

b) les jeux de caisse de ce trader était de l'ordre de plusieurs centaines de fois ceux de ses collègues et homologues .

c) les bonus que Kerveil a touché étaient fonction des sommes ramenées à la banque ,des sommes invraisemblables par rapport à celles ramenées par ses collègues ...


Effectivement,malgré le silence de la justice, des carences graves du système de contrôle interne ont été confirmées à Bercy par plusieurs hauts fonctionnaires de la direction du Trésor et par la commission bancaire.

 

 Escroquerie au jugement :

 

La qualification d'"escroquerie au jugement" n'existe pas dans le code pénal, mais elle est apparue dans la jurisprudence.
Elle concerne "le cas où un individu parvient, en trompant un tribunal par la production d'une pièce fausse, à obtenir une décision qui portera atteinte au patrimoine d'autrui", selon le Cour de cassation.

  

Jérôme Kerviel reproche à la Société générale d'avoir, en liquidant l'exposition de l'ex-trader sur les marchés :

  • "aggravé les 'pertes'" qui lui ont été ensuite imputées "en soldant en même temps les positions de trois autres traders
  • "réalisé lors de la liquidation de ses positions des opérations fictives de même nature que les opérations litigieuses que la banque lui reprochait .

Par ailleurs,Jérôme Kerviel dénonce le fait que la banque se soit vu attribuer 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts alors qu'elle avait préalablement bénéficié d'une déduction fiscale de 1,69 milliard d'euros consécutive à la perte.
"La prétendue perte de la Société générale n'était pas légalement déductible", affirme la plainte.