On m’a sucré le jour de Pentecôte .
Ce n’est qu’un début … on t’en sucrera bien d’autres ….
Mais c’est pour la bonne cause ….


En France, la loi du 30 juin 2004 a dans la pratique « sucré » le jour de Pentecôte aux travailleurs: le travail devient ce jour obligatoire et non payé !!! .
Au départ, il s'agit d'une journée de travail non rémunérée pour les salariés tandis que les employeurs publics et privés ont obligation de verser la cotisation « normale » due par cette journée de travail à un organisme qui "disait-on" serait  dédiée au financement de dépenses liées au grand âge, (l’excuse invoquée à l’époque était la vague de mortalité dans les homes  qui a suivi la canicule de 2003)  .
Une impéripétie de l'Etat est donc devenu une justification d'imposition détournée ... 

Mais où est passé le pognon ?

Chaque année, on évalue à près de 2 milliards d’€ les sommes ainsi collectées qui vont vers un organisme spécial nommé la CNSA : la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie.
Le but étant de pouvoir aider les personnes âgées en résidentiel ou à domicile (recrutement de personnel pour les maisons de retraite, financement de pièces climatisées, heures d'aides à domicile pour les personnes handicapées ou dépourvues d'autonomie ).

Autrement dit, ce sont près de 19  milliards qui sont  parvenus dans  cette Caisse, la CNSA, depuis 2004.
Mais l'AD-PA, structure qui réunit les directeurs d'établissements pour personnes âgées et ceux agissant dans le secteur des services à domicile affirme que " près de 3 milliards ont été détournés de leur objectif ". 3 milliards sur un peu moins de 19....

Le CNSA prétend que certains crédits ne sont pas consommés intégralement chaque année , du fait " d'un décalage entre les décisions et leur exécution ".
Ce qui veut dire que près de 3 milliards sont toujours en réserves de la CNSA qui n'a jamais eu vocation à thésauriser mais à agir concrètement au bénéfice de nos anciens.
Et cet argent a donc immédiatement (et sans doute définitivement) filé vers les caisses de l'assurance-maladie

Nous y sommes ; cette manne , récoltée au nom des plus agés, finit en grande partie « ailleurs » .

L’argent ne finit pas au casino,c’est déjà çà,mais il fiit néanmoins dans une poche différente que celle pour laquelle la mesure a été prise ….
La vérité est amère pour qui songe à l'idée que l'on peut se faire du respect de l'esprit des lois par l'État.

Qui paye ?

  • Les travailleurs du privé et les fonctionnaires .
  • Les professions libérales et les artisans seront bientôt eux aussi assujettis à cette loi .
  • Depuis le 1er avril 2013, la contribution solidarité autonomie (CAS) s'applique désormais aussi  aux retraités imposables qui doivent accepter une retenue de 0,3% sur leurs pensions. (Pour simplifier, le troisième âge aide le quatrième âge....).
  • Par contre ne participent pas à la chose les députés et sénateurs ,puisqu'ils ne perçoivent pas de traitements mais une indemnité de fonction.... 

Enfin, cette journée de solidarité a donné lieu à plusieurs contentieux et à des jurisprudences complexes, et a parfois abouti à des accords d'entreprise assez stupéfiants. Ainsi, à la SNCF, les salariés doivent travailler 1,82 minute de travail supplémentaire par jour, au lieu de travailler un lundi de Pentecôte.