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Goldman Sachs et le MES .
«Mécanisme européen de stabilité» (MES)
Comment Goldman Sachs a fait main basse sur l’Europe....



Le coup de Goldman Sachs, qui a échoué aux Etats-Unis, a presque réussi en Europe: un renflouement permanent et automatique des banques garanti par les contribuables,sans que le pouvoir politique européen ou national ne puisse "rien faire" . !!!.

Aux USA,ça a pas marché ...
En septembre 2008, Henry Paulson, ancien ­P.-D.G. de Goldman Sachs, a réussi à extorquer au Congrès un plan unitaire et ponctuel de sauvetage de 700 milliards de dollars. 
Mais pour y arriver, il a dû se mettre à genoux et brandir la menace d’un effondrement du système financier mondial tout entier ainsi que le risque de devoir imposer la loi martiale. 
L’appel de Paulson en faveur d’un fonds de sauvetage qui serait "permanent" – le Troubled Asset Relief Program ou TARP – a été repoussé par le Congrès.

En Europe ça a marché ...
En janvier 2012, un fonds de sauvetage permanent, le Mécanisme européen de stabilité (MES), a été voté en pleine nuit, sans être guère mentionné dans la presse. 
Le MES met à contribution les contribuables pour tout ce qu’exigeront les superviseurs eurocrates,agissant "eux" à la demande des banques .


La face obscure du MES.

Le MES est un instrument d’aide permanent destiné à remplacer les instruments provisoires que sont le Fonds européen de stabilisation financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilisation financière (MESF) dès qu’il sera ratifié par les Etats membres qui représentent 90% des dettes, sa ratification étant attendue en juillet 2012. 

«L’UE prépare un nouveau traité, le Traité instituant le Mécanisme de stabilité européen. Le capital autorisé s’élèvera à 700 milliards d’euros. 

«Article 9: Lorsqu’un manque de fonds potentiel du MES est décelé, le directeur général lance un appel de capital dès que possible, afin que le MES dispose de fonds suffisants pour rembourser intégralement ses créanciers aux échéances prévues. Les membres du MES s’engagent de manière irrévocable et inconditionnelle à verser sur demande les fonds demandés par le directeur général en vertu du présent paragraphe dans les sept (7) jours suivant la réception de ladite demande.

Si le MES a besoin d’argent, les membres ont 7 jours pour payer, mais que signifie ‹de manière irrévocable et inconditionnelle›? Que va-t-il se passer si nous avons un nouveau parlement, un parlement qui ne veut pas transférer d’argent au MES?»

«Article 10: Le conseil des gouverneurs réexamine régulièrement et au moins tous les cinq ans la capacité de prêt maximale et l’adéquation du capital autorisé du MES. Il peut décider de modifier le montant du capital autorisé et de modifier l’article 8 et l’annexe II en conséquence.

Alors les 700 milliards ne sont-ils qu’un début? Le MES a-t-il le droit d’augmenter le capital en tout temps et de manière illimitée? Et nous sommes, selon l’article 9, forcés de payer ‹de manière irrévocable et inconditionnelle›»?

«Article 32-2: Le MES possède la pleine personnalité juridique et la pleine capacité juridique pour:
a) acquérir et aliéner des biens meubles et immeubles;
b) conclure des contrats;
c) ester en justice, et
d) conclure un accord de siège et/ou un protocole en vue, le cas échéant, de faire reconnaître son statut juridique, ses privilèges et ses immunités, ou leur donner effet.»

Le MES a-t-il le droit d’entamer une procédure juridique contre nous alors que nous ne pouvons pas le poursuivre en justice?

«Article 32-3: Le MES et ses biens, ses financements et ses avoirs, où qu’ils soient situés et quel qu’en soit le détenteur, jouissent de l’immunité de juridiction sous tous ses aspects, sauf dans la mesure où le MES y renonce expressément en vue d’une procédure déterminée ou en vertu d’un contrat, en ce compris la documentation relative aux instruments de financement.»

«Article 32-4: Les biens, les financements et les avoirs du MES, où qu’ils soient situés et quel qu’en soit le détenteur, ne peuvent faire l’objet de perquisitions, de réquisitions, de confiscations, d’expropriations ou de toute autre forme de saisie ou de mainmise de la part du pouvoir exécutif, judiciaire, administratif ou législatif.

Cela signifie donc que ni nos gouvernements ni nos parlements ni nos lois démocratiques n’ont de prise sur l’organisation du MES? Ce Traité est sacrément puissant!»

«Article 35-1: Dans l’intérêt du MES, le président du conseil des gouverneurs, les gouverneurs, les gouverneurs suppléants, les administrateurs, les administrateurs suppléants ainsi que le directeur général et les autres agents du MES ne peuvent faire l’objet de poursuites à raison des actes accomplis dans l’exercice officiel de leurs fonctions et bénéficient de l’inviolabilité de leurs papiers et documents officiels.

Ainsi donc toute personne impliquée dans le MES se tirera toujours d’affaire? Elle n’aura de comptes à rendre à personne? Le Traité crée un organisme intergouvernemental auquel nous devrons transférer des sommes illimitées dans un délai de sept jours, un organisme qui peut nous poursuivre en justice mais contre lequel nous ne pouvons pas porter plainte, un organisme dont tous les administrateurs jouissent de l’immunité, un organisme soumis à aucune surveillance indépendante, à aucune loi existante? Aucun gouvernement ne peut faire quelque chose? Les budgets des Etats européens vont être entre les mains d’un organisme unique qui n’a pas été élu? C’est cela, l’avenir de l’Europe? C’est cela, la nouvelle UE, une Europe sans démocraties souveraines?»

«Le 21 décembre 2012 , la BCE a prêté 489 milliards d’euros aux banques européennes au taux extrêmement généreux de 1% à trois ans. Je dis «prêté» mais en réalité, elle s’est contentée de faire fonctionner la planche à billets, car la BCE n’a pas d’argent à prêter. Il s’agit de nouveau de ‹quantitative easing›».

Cet argent a été immédiatement englouti par 523 banques.
La BCE espère que les banques vont en faire quelque chose d’utile, par exemple prêter de l’argent aux Grecs, qui payent, en ce moment, 18% d’intérêts sur les marchés obligataires pour obtenir de l’argent. 
Mais il n’y a absolument pas de conditions: Si les banques décident de verser des bonus avec cet argent, c’est bien.Si elles décident de transférer tout cet argent dans des paradis fiscaux,c'est bien aussi ....

Plutôt que de préter aux banques,pour qu'ensuite et peut être,les banques aident la Grèce,pourquoi ne pas avoir directement aidé la Grèce ?
La grèce est à 18 % le Portugal à 12 l'Irlande à 9 eet l'Italie à 6 % ....

L’objection standard à cette solution est toujours que l’article 123 du Traité de Lisbonne empêche la BCE de prêter de l’argent aux gouvernements. 

Mais l’article 123 a été fait pour empêcher des gouvernements élus d’abuser des banques centrales en leur demandant d’imprimer de la monnaie pour financer des dépenses excessives. On nous fait croire que c’est pour cela que la BCE devrait être indépendante des gouvernements. 
Soit. 
Mais ce que nous vivons en ce moment est beaucoup plus grave.
Aujourd’hui, la BCE est complètement entre les mains du secteur bancaire: il ne peut pas y avoir de transfert de la banque centrale européenne aux banques centrales des états (qui par ailleurs ont été désactivées ); tout doit se faire par des banques privées ,et ces banques peuvent faire ce qu'elles veulent .

Si au moins la BCE travaillait sous le contrôle de gouvernements élus, nous pourrions exercer une certaine influence en élisant ces gouvernements. Mais l’équipe qui, en ce moment, détient le pouvoir dans ses mains échappe à tout contrôle.»

Plutôt que de ratifier le Traité draconien du MES, les Européens feraient mieux d’amender l’article 123 du Traité de Lisbonne.
La BCE pourrait alors accorder des crédits directement aux gouvernements de ses Etats membres. Ou bien les gouvernements de la zone euro pourraient restaurer leur souveraineté économique en réactivant leurs banques centrales publiques afin qu’elles accordent des crédits au profit du pays et cela sans intérêts.