Créer un site internet

Les dangers tant de la répartition que de la capitalisation .


 

Quels sont les dangers  du système par répartition ?

C'est très facile à comprendre....Ils sont très nombreux ….c'est le triangle sur sa pointe ....

Le système par répartition en particulier ne peut fonctionner que si le nombre de travailleurs ou mieux,la productivité augmente sans cesse ,sinon il va y avoir plus de gens qui touchent que de gens qui versent .
Mais la population n’a pas du tout cru de façon linéaire et permanente : il y a eu  en particulier le boom des naissance des années « 60 » ,auquel succède maintenant un "boom des pensions" ...  Seulement si avant il y avait "trop de sous" (puisqu'il y avait trop de travailleurs) ,tout a été dépensé",et maintenant il n'y a plus de sous.... et il y a trop de pensionnés ....

D'autres facteurs sont à prendre en considération :

a) le chômage transforme un travailleur cotisant en non cotisant ...mais il aura toujours droit à sa pension ...

b) l'état de santé de la, population s'améliore et la durée de vie et donc de survie à l'âge de la pension aussi ....

c) les besoins de la population âgée et donc le montant nécéssaire de leur pension ne cesse de monter lui aussi ...


1°Béquille au système de répartition

Le gouvernement vient de décider de créer un fond pour les pensions futures : en bref on commence à épargner maintenant pour boucher les trous que l’on prévoit dans une dizaine d’années. L’intention est bonne, mais ce sera assurément insuffisant.

2° Béquille au système de répartition .

Comme il est évident que l’intervention de l’Etat en temps de crise pour constituer un « fond » pour le futur est complètement utopiste, on  encourage les Belges à épargner pour leur propre pension… A une pension de base de répartition pourra s’ajouter une pension privée par capitalisation .
Pour inciter les gens à agir ainsi (et pour éviter qu'il n'y en aient trop qui viennent frapper aux portes des CPAS) ,et faire gonfler le bas de laine plus vite,vu qu’il n’y aura pas de participation de l’employeur, il y aura une aide de l’Etat sous forme de défiscalisation partielle des versements .

Quels sont les dangers du système par capitalisation ?

Le système par capitalisation donne l’impression d’être en béton armé, mais ce n’est qu’une illusion .
Lui aussi peut rencontrer de gros problèmes,et ça peut même se transformer en bombe atomique sournoise ....

1° problème : le garant du fond fait faillitte :... c'est pas "impossible" .... loin de là ....

Aux USA, certains fonds de pensions sont versés par l’employeur dans une caisse qui appartient à l’employeur sans lui appartenir : l’employeur ne peut plus y toucher … mais l’entreprise peut faire faillite et tout est alors liquidé, y compris les pensions …
C’est le cas de la faillite « Enron » qui a ouvert les yeux à bien du monde …
Du jour au lendemain des retraités "aisés" se retrouvaient « sans rien » ….

Au départ ,c'est fait pour éviter les catastrophes que nous avons tous connus avec les banques qui allaient jouer nos sous au casino .

A l'arrivée,c'est bien plus pervers que çà ...

Légalement les fonds de pension ne peuvent pas être placés dans des endroits « à risque » . 
Et qui décide ce qui est un endroit « à risque » ?
Les agences de cotation !

La cascade de catastrophe est rapide à comprendre :

  • Une société fonctionne « bien ».
  • L’agence de cotation décrète qu’elle fonctionne « mal » .
  • La compagnie d’assurance pension (qui est un énorme investisseur) ne peut plus investir dans cette société ….
  • La société qui ne peut  se financer sur le marché se casse la gueule …

 

2° problème : La gestion des fonds peut devenir suicidaire 

La question inverse aussi se pose : les sociétés de pensions sont parfois (voire même souvent) obligées de placer leurs sous  là où ça rapporte le plus .
Une fois de plus, qui dit que ça rapporte le plus ? Les agences de cotation …
Et où est ce que l’argent rapporte le plus ? A l’étranger ….
Donc le travailleur qui cotise pour sa pension subventionne en fait la délocalisation de son travail …

 

3° problème : La gestion des fonds peut devenir suicidaire 

Si l'argent DOIT aller là où ça rapporte le plus et pas ailleurs (par exemple dans des jeunes sociétés ),alors au final vu que le volume des fonds de pension ne fait que croître l'essentiel de l'argent de la nation et des nations va se retrouver concentré sur quelques sociétés qui seront en plein boom ,tandis que les autres sociétés seront "à sec" .
Ca sera la mega giga bulle financière ,puisque forcément les "gros" vont ravitailler les "petits" en douce et  sur un marché totalement opaque ,jusqu'à ce que forcément un jour "ça pète" ....

 

Comment attaquer la béquille "assurance groupe" ?

a)  Au plus tôt vous arrêtez de travailler, au plus l’impôt que vous payerez sur le capital que vous avez épargné augmentera

b) On va rogner sur le %  de déduction fiscale de la cotisation personnelle. Cela procurera désormais une réduction de 30% alors qu’auparavant celle-ci se situait entre 30 et 40% ;

c) On peut taxer plus le capital touché .

d) On peut tellement taxer le capital touché qu'il serait plus intéressant de toucher une rente qu'un capital .

 

Solutions envisageables  pour équilibrer le budget pension :

Augmenter l’âge de la pension.

C’est une idée « relative » … tout dépend du métier … Il est clair qu’il va être assez difficile de faire du ferraillage à 65 ans …

C’est une idée « risquée » aussi : on pourrait très bien dire qu’à 67 ans par exemple on touche 100 % de sa pension et 10 % de moins par années en moins… Ce qui dans les faits va conduire à réduire les pensions puisque la plupart seront obligés de la prendre à 65 ans par le seul fait de leur état de santé

Pouvoir temporairement prendre une pension à mi temps ….

L’idée est déjà meilleure et arrangerait bien du monde les caisses qui ne verseraient qu’une pension partielle, les employeurs qui bénéficieraient de quelqu’un d’expérience, les travailleurs qui n’auraient plus le couperet net de la pension

Modulation de la pension en fonction de l’espérance de vie .


C’est une idée qui a été lancée …
Mais qui est très très dangereuse, car on ne sait pas jusqu’où on peut pousser le raisonnement :

Lae paramètre de base est discutable mais relativement acceptable :l'espérance de vie donc la durée de pension,varie fort avec le sexe .
Dans ce cas ,les femmes vivent plus longtemps et donc touchent moins ….
Oui mais … Les fumeurs aussi, les obèses aussi, et la liste peut s’allonger à l’infini …

Par ailleurs pourquoi une femme isolée toucherait-elle moins qu’un homme isolé ? Le coût de la vie est le même pour chacun d’eux …

 

Modulation de la pension de base en fonction de la durée de cotisation .

Cette idée me semble raisonnable : il y aurait tout en bas le minimum vieillesse et ensuite par tranches d’années de travail effectif des suppléments. Les chômeurs de très longue  durée vont bien évidement en pâtir . Il y a bien entendu des possibilités de calcul différents en fonction des catégories de travail et des âges et des disponibilités sur le marché de l’emploi pour faire la différence entre chômage et « inactivité » ….

Favoriser les logements « étudiants » .

La première caractéristique des pensionnés, c’est qu’ils n’ont généralement plus ni enfants à la maison (partis vivre leur vie) ni parents (home ou décédés) ,mais ils ont toujours le même logement qu'ils possèdent ou qu'ils louent .
Il leurs reste donc souvent des chambres libres qu’il pourraient moyennant adaptation des lois locatives transformer en kot étudiants ,ce qui leurs donnerait un petit « plus » financier .